J'anime depuis longtemps des ateliers écriture à chaque session de classe relais. Ce n'est pas lubie de ma part. Trop souvent, les élèves sont persuadés d'être dans l'incapacité d'écrire. Je ne tiens qu'à leur prouver le contraire. Cette activité de groupe favorise l'échange et la communication, développe l'aptitude à l'expression et le goût de la création. Il n'y avait qu'une contrainte : la nouvelle devait se situer dans un pays étranger. Parallèlement, de nombreux textes ont été lus, d'auteurs français ou étrangers, certains souvent étudiés au collège (Guy de Maupassant, Didier Daeninckx...), d'autres jamais (Bulbul Sharma, auteure indienne). Le choix s'est curieusement fixé sur le Qatar, la coupe du Monde à venir doit y être pour quelque chose... Pour autant, je voulais que le texte s'éloigne des éternels clichés sur les pays du Golfe, leurs richesses, le soleil...et ai informé les élèves que les conditions de vie des ouvriers du bâtiment s'apparentait à du travail forcé et qu'on ne pouvait en faire l'impasse. C'est alors que ces jeunes ont adhéré à une cause de défense de ces travailleurs. Recherche documentaires, lecture d'article de journaux...ont servi de base concrète à la rédaction de l'histoire. Tout est imaginaire, sauf, hélas, les données concernant les conditions de travail des Népalais. Cette activité collective a permis aux collégiens, j'en suis convaincue, d'avancer sur le chemin des apprentissages. Bonne lecture. Sylvie Lalanne, coordinatrice de la classe relais |
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